Hommes de Main
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Date d'inscription : 31/03/2007

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MessageSujet: Backgrounds.   Backgrounds. Icon_minitimeSam 31 Mar - 12:41

Citation :

En terre d'Amtenaël vivait un ermite sans âge, le plus grand philosophe qui fut en ce monde. L'étendue de ses vues, la profondeur de ses pensées et l'intelligence de ses thèses en font probablement le plus grand homme de tous les temps. Pourtant, nul ne se souvenait l'avoir un jour rencontré, et tous ignoraient jusqu'à son existence. Très jeune, son génie l'avait poussé à s'éloigner de la société des espèces intelligentes et à vivre en dehors des contrées habitées pour consacrer sa vie à de longue et intenses séances de méditation. Au cours de celles-ci, le philosophe, prodigieux autodidacte, atteignit peu à peu au Nirvana intellectuel, à la plénitude de l'esprit. Sa conception du monde, dont nous n'apportons ici que des fragments peu développés, serait qualifiée de révolutionnaire si elle venait un jour à être entendue.

Au terme de sa vie, lorsqu'il sentit la mort s'emparer doucement d son être, il décida de renouer avec l'Autre, l'Autre oublié depuis si longtemps. Il embrassa une dernière fois sa solitude avant d'entreprendre son ultime retour à la compagnie. Ce fait advint alors que Camysama Uzumaki, Llaw Ardaluc et Thorgor Braveheart, amis de longue date, débutaient ensemble leur exploration du territoire d'Amtenaël. Alors qu'ils parcouraient les alentours de Caer Sidi, emplis de sérénité par l'immensité déserte des lieux, les trois explorateurs furent intrigués par la silhouette d'un vieillard qui, assis en tailleur, courbé au bord de l'eau, paraissait plongé en une impénétrable réflexion. Alors peu soucieux de perturber la quiétude d'autrui, ils s'approchèrent du vieux sage qui, en réalité, ne demandait que ça.

- Eh bien l'ami, vous êtes la première personne que nous rencontrons ! Que pouvez-vous bien faire ici ? s'exclama le premier Camysama.
Le vénérable savant se retourna tranquillement et les dévisagea tour à tour avant de prendre la parole.
- Je pensais précisément qu'il serait bon que quelqu'un vienne à moi, dit-il faussement ingénu. Je suis affamé. N'auriez-vous pas quelque nourriture à m'offrir ?
- Si fait, prenez donc les morceaux de viande fumée et les divers fruits secs que voici, lui répondit Llaw en sortant d'une épaisse sacoche une caissette pleine de victuailles.

Le philosophe les remercia et se mit à manger. Les trois compagnons s'assirent et le regardèrent faire. Lorsqu'il eût fini, Thorgor lui parla en ces termes :

- Nous ne connaissons guère les environs. Peut-être les avez-vous déjà visités et pourriez-vous nous les faire découvrir ?
- Avec joie. Suivez-moi, je connais un endroit où nul autre n'est jamais venu. Vous serez les premiers !

Le petit groupe chemina pendant plusieurs heures durant lesquelles ils devisèrent sans retenue. Les trois aventuriers, par leur finesse d'esprit et leur amour du Savoir, plurent beaucoup au vieux philosophe. En retour, eux lui vouèrent très vite une admiration sans bornes.
Ils arrivèrent finalement à une ravissante petite cascade, enclavée dans une faille du sol, véritable nid de végétation que la civilisation semblait n'avoir jamais pénétré. Là, le philosophe les mena à un creux dans la roche derrière la cascade, où ils se laissèrent glisser sur un tapis de mousse jusqu'à atteindre une petite caverne que l'eau avait jadis creusée. Submergé par la paisible beauté du lieu, chacun s'assit sur une pierre et resta longtemps sans rien dire. Puis, le vieil érudit prit la parole :

- Ici même, chers jeunes amis, je vous offre de vous aider à développer votre science des choses et des sentiments. Devenez aujourd'hui mes disciples ou mes connaissances, fruit d'une vie faite d'approfondissements et de remises en question, seront perdues avec moi.
Puis il leur exposa les rudiments de ses doctrines. L'ouverture, la richesse et la subtilité de celles-ci les subjuguèrent, et dès lors, Llaw, Thorgor et Camysama devinrent les trois disciples du philosophe.



Les disciples débutèrent ainsi un apprentissage infini. Ils retrouvaient pratiquement chaque jour le vieil ascète qui leur fit découvrir mille sites magnifiques où ils passaient leur temps à disserter et à faire évoluer leur pensée. Par ailleurs, les trois disciples ne laissèrent pas de mener leurs vies respectives, faites en grande part de voyages, de combats et d'entraînement aux combats. Au fil des mois, sous l'impulsion de leur maître commun, chacun commença à trouver son orientation. Camysama, le Fléau d'Arawn, se trouva être séduit par les voies du mal et la nuisance aux autres espèces, avec, cependant, la retenue qu'imposaient ses réflexions. A l'inverse, Llaw, le Moine, était plutôt enclin à aider son prochain et à s'enquérir du bien collectif et individuel. Enfin, Thorgor, le Maître d'Armes, ayant pesé chacune de deux parties, opta pour la neutralité.
Toutefois, au delà de ces basses considérations, le philosophe leur transmit trois enseignements essentiels, qui ne tardèrent pas à guider l'essentiel de leurs actes.

Le premier était que nul n'avait hérité du droit de diriger les hommes, et que celui-ci, s'il était acceptable, ne tenait qu'aux accomplissements et aux compétences de l'individu.
Le second voulait que travailler pour autrui n'ait rien de glorifiant, mais qu'on le perçoive davantage comme un signe d'assouvissement. Et que justice n'était rendue que lorsque le travail était récompensé de quelque manière que ce fut.
Le dernier disait que l'appartenance à un clan, une faction ou une guilde ne pouvait être tolérée que si elle n'entravait en aucun cas la liberté des membres, et qu'une parfaite entente régnait en son sein.


Llaw, Thorgor et Camysama menèrent ainsi deux vies parallèles durant de nombreuses années, s'abstenant d'entretenir quiconque au sujet de leurs régulières absences. Un jour qu'ils s'étaient donnés rendez-vous dans les profondeurs de la forêt d'Hibernia, les trois hommes ne trouvèrent pas le philosophe à l'endroit convenu. Ils battirent le bois pendant quelques temps avant de l'apercevoir, perché sur une haute pierre, en tailleur, le dos tourné, tel qu'ils l'avaient vus pour la première fois. Cette fois, ils gravirent doucement le rocher et s'assirent sans bruit derrière lui.

Perdu dans les abîmes de la méditation, le sage ne réalisa leur présence que bien plus tard. Il se tourna vers eux, le visage apaisé, comme libéré de l'emprise du temps qui lui avait tant pesée. Il allait mourir. Il le savait. Lorsqu'il ouvrit la bouche, il souriait.

- Mes amis... Je dois vous dire adieu. Maintenant que personne ne pourra plus m'importuner, j'aimerais que vous utilisiez ce que je vous ai appris. Que cela vous soit utile. Et que vous transmettiez ma parole. J'y mets une condition. Si un jour, vous avez douté de l'une des thèses auxquelles je vous ai menées, renoncez. Sinon, je vous souhaite bonne chance. Vous rencontrerez bientôt la famille Sideral, qui a suivi le même enseignement que vous et que je vous incite à fréquenter.

Ses yeux se fermèrent, et son cadavre resta figé dans la position qu'il avait tant chérie. Les trois amis restèrent longtemps sans rien dire, à se recueillir, puis arrivèrent Taenvan, Thraten, Owari et Balink Sideral. Ils s'assirent sans un mot à leurs côtés. Et le petit groupe se mit à parler. Comme ils n'avaient jamais parlé. Ils conçurent comme ils n'avaient jamais conçu. Libérés de l'emprise de leur maître, leur inspiration, leur fièvre créatrice rivalisa pour la première fois avec la justesse de leur pensée. Ils discutèrent ainsi tout le jour, et toute la nuit qui suivit. Au matin, ils étaient prêts. Ils se séparèrent. Chacun savait ce qu'il avait à faire.
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MessageSujet: Re: Backgrounds.   Backgrounds. Icon_minitimeSam 31 Mar - 13:14

Citation :

La chaleur était moite et intense ce jour là dans le Quartier Résidentiel. A la Taverne de l'Aigle Forestier, dont les épaisses pierres avaient conservé une relative fraîcheur, la serveuse avait rarement vu autant de passage. Elle était en train d'expérimenter un cocktail à base de mangues de Caldey et de cidre lorsqu'une bouffée d'air chaud la submergea. Elle leva les yeux. Un immense Firbolg se tenait dans l'encadrure de la porte, fouillant la pièce du regard, l'air visiblement perplexe. La jeune Celte lui adressa un large sourire tout en remplissant un gobelet en cuivre de bière glacée.

- Prenez-donc ce rafraîchissement, sire Dedioux. Vos amis se sont réunis dans la cave de la bibliothèque ; Scroll la leur a prêtée. Je crois qu'ils n'attendent plus que vous.

Dedioux lui rendit son sourire et fit glisser une pièce sur le comptoir.

- Emmener ce breuvage je peux ?

La serveuse acquiesca d'un air amusé et le regarda regagner la porte. Il était vêtu sobrement, mais sa tenue lui semblait remarquablement élégante et raffinée : une cape somptueuse dont l'effet était subtilement atténué par la simplicité de sa robe et la présence d'un seul bijou, une discrète bague à la main gauche.
Avant qu'il ne referme la porte sur lui, elle jeta un coup d'oeil à l'emblème qu'il arborait ; une main ouverte sur fond or. C'était quelque peu prétentieux, mais tous ceux qui affichaient ce symbole respiraient l'aisance, songea-t-elle.

*

A peine Dedioux était-il ressorti de la taverne que la chape de plomb l'éprouva de nouveau. Il s'épongea le front et se dirigea vers la bibliothèque. Parvenu devant la porte du bâtiment, il aperçut Cyde qui accourait dans sa direction. Il la salua chaleureusement, lui ouvrit la porte et la suivit à l'intérieur.

La réunion avait commencé. Cyde se glissa entre Aleas et Eimoltan tandis que Dedioux prenait place aux côtés d'Akrann. Il était, selon toute vraisemblance, question de l'évolution de la société, et chacun apportait son témoignage ou émettait un avis. Petit à petit, le débat prit une tournure inattendue : Khalakan en vint à remettre en question la place des Hommes de Main dans cette civilisation qui changeait. La discussion s'enflamma. Galyn fit remarquer que les Hommes de Main, penseurs visionnaires et modernistes s'il en était, se devaient d'aller à l'avant de l'évolution du monde. Alors on réfléchit à un concept adéquat. Adyn déplora l’image qu’avait la population de leur confrérie ; si l’amalgame leur avait au départ semblé profitable, il leur nuisait aujourd’hui, car, disait-il, il lui était pratiquement impossible d’engager le débat avec ceux qui connaissaient son appartenance à la guilde tant la méprise était grande. Tous s’accordèrent là-dessus. Harorig objecta cependant que, s’agissant d’évolution, certaines causes rassemblaient suffisamment de gens au sein de la guilde pour qu’on les laisse au stade du débat ou qu’on les suspende à des contrats qu’on ne maîtrisait guère. Tunderbolt lui rétorqua qu’il était néanmoins possible de lier, davantage qu’ils ne l’avaient fait jusqu’alors, convictions et affaires.
Et une idée nouvelle germa. Lentement, elle prit forme.
Les Hommes de Main allaient devenir une entreprise, une société à part entière. On dut réajuster l’offre de services, penser une politique commerciale.
Balink souleva l’épineux problème des responsabilités et la hiérarchie que cela impliquait. On y trouva une parade qui ne trahissait pas les idéaux fondamentaux de la communauté.

Les heures avaient passé ; la Société Coopérative Hommes de Main venait de voir le jour.
Lorsque Dedioux quitta la bibliothèque, la nuit était tombée et une douce brise charriait un peu d’air frais. Il inspira à pleins poumons. Il leur restait fort à faire, mais l’avenir s’annonçait sous les meilleures augures.
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MessageSujet: Re: Backgrounds.   Backgrounds. Icon_minitimeSam 31 Mar - 13:15

Citation :
Les Hommes de Main étaient toujours là. Plus omniprésents et omnipuissants que jamais. Les distinctions qu'avait acquises l'organisation avaient amplement dépassé les ambitions les plus folles des pionniers. Les Hommes de Main avaient, non plus cette fois conçu, mais gagnée à force d'expérience la qualité nécessaire à l'aboutissement de leur entreprise : la vanité.

Il faut dire que celle-ci était justifiée : ils s'étaient illustrés, notamment, par la qualité des festivités qu'ils avaient su organiser, la discrétion de leurs enquêtes et par l'ardeur quasi sans précédent déployée lors de leur actions militaires. A tel point, d'ailleurs, que, peu à peu, les intérêts de la Société avaient pris le pas sur le rôle autrefois fondateur du Cercle. Les plus commerçants avaient du montrer plus de hargne, les forces armées intervenir davantage. Jusqu'à ce que, peu à peu, les rôles se confondent ; en un sens, peut-être les Hommes de Main ne s'étaient-ils jamais montrés si respectueux les uns envers les autres ; jamais auparavant ne s'étaient-ils trouvés sur un tel pied d'égalité quant aux tâches à accomplir.
La guilde était enfin parfaitement unie et poursuivait les mêmes buts : la montée en puissance, l'enrichissement, la perfection de leurs actions de groupe.

Il s'en était bien trouvé quelques uns pour voir là les dérives du système qu'ils avaient eux-mêmes créé, et espérant faire évoluer encore leur conception du monde, laquelle avait été, comme ils pouvaient le voir, déterminante pour son évolution concrète.
Mais ces préoccupations, bien que chacun les approuvât, n'étaient pas à l'ordre du jour : à force de se soutenir mutuellement et de lutter pour conserver leur emprise idéologique sur Amtenaël, les Hommes de Main avaient fait des envieux, et les nuisances extérieures devenaient chaque jour plus violentes, plus insidieuses, plus nombreuses.
Un accord implicite fut passé, sous l'impulsion de meneurs qui s'étaient imposés d'eux-mêmes : il était essentiel, pour la survie de leur structure, de la déguiser.

On se focalisa alors de nouveau sur ce que la nouvelle société dominante considérait honorable. L'âpre combat serait souterrain, et les conflits frontaux seraient toujours légitimés, jusqu'à installer comme norme leur fonctionnement.
Les Hommes de Main se firent donc mécènes, bienfaiteurs, parfaits organisateurs des évènements clés qui rythmaient la vie du continent. Nul n'était dupe, car les attaquer, sur quelque front que ce soit, entra brusquement dans le domaine du terrible.
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